Soigner ses phobies : plusieurs solutions

La phobie se définit comme une peur irrationnelle d’un objet, une situation ou un animal. La confrontation à l’objet de sa phobie peut provoquer une crise de panique. Les amygdales du cerveau prennent l’objet de la phobie comme une menace, et s’empressent d’alerter l’organisme. Ce qui se traduit par une augmentation du rythme cardiaque, une transpiration, etc. C’est après avoir affolé l’organisme que les amygdales transmettent l’information au cortex préfrontal, lequel analyse plus objectivement si l’on est réellement exposé à un danger. Découvrez dans ce dossier les traitements et thérapies contre les phobies.

Comprendre la phobie pour mieux la vaincre

Cette peur irrationnelle échappe donc à tout contrôle : entraîne souvent même une crise de panique. L’objet de la phobie peut être un objet, une situation ou un animal. Alors, on connaît notamment la peur lancinante de l’araignée ou du serpent. Mais on dénombre actuellement environ une centaine de facteurs susceptibles de déclencher une crise de panique phobique. Par ailleurs, ce qu’il faut retenir, c’est que les phobiques en souffrent psychologiquement. En particulier, la confrontation avec l’objet de cette peur irraisonnée peut être traumatisante. Au point que de nombreux phobiques sombrent dans l’évitement. Ce qui fait d’ailleurs que les traitements sont progressifs, s’échelonnant sur plusieurs mois.

Les traitements médicamenteux de la phobie

Sans des séances de psychothérapie, les médicaments seraient inefficaces pour vaincre la phobie. En revanche, la prise en charge de cette maladie peut être purement thérapeutique.

Ceci étant dit, c’est dans les traitements des cas de phobie sociale que l’on a souvent recourt aux médicaments. La phobie sociale, c’est la peur de l’autre. Le phobique anticipe, avec anxiété, les regards, les jugements ou simplement la présence d’autrui. Cette mauvaise estime de lui-même va très souvent le pousser à éviter les situations et les lieux où il serait en contact d’autres personnes. Les psychiatres administrent des antidépresseurs, à l’instar du phénelzine, la paroxétine, la sertaine, etc. Mais rarement des anxiolytiques.

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Vaincre la phobie par la thérapie

La psychothérapie cognitivo-comportementale est adaptée à toutes les formes de phobie. A la base, le psychiatre ou le psychothérapeute confronte par paliers le patient à l’objet de sa peur. Un travail d’accompagnement pendant lequel le praticien dresse au fur et à mesure une liste des objectifs que son patient doit, et surtout, peut atteindre. Dans la pratique, l’on observe que la phobie diminue en intensité au fil des séances, lesquelles s’échelonnent sur plusieurs mois.

La thérapie virtuelle suit la même logique. Mais cette fois, le phobique n’est pas physiquement exposé à l’objet de sa peur. Muni d’un casque, il y sera virtuellement confronté. Dans cette méthode, le seul changement, c’est le recours à une technologie avancée. Sinon, le thérapeute prend toujours le soin de ne pas brusquer le phobique : la simple vue, même virtuelle, d’une araignée ou d’un serpent, par exemple, est susceptible de déclencher une crise de panique.

La thérapie peut aussi consister dans la reconstitution sonore et visuelle d’un environnement que le phobique craint. L’intensité de la situation phobique est bien sûr ménagée progressivement, l’idée étant de préparer par paliers le phobique à affronter cette situation.

Enfin, l’hypnose est une technique qui libère le patient de ses tensions pour mieux le préparer à la confrontation avec l’objet de sa peur. Comme toutes les autres, cette thérapie prend plusieurs mois.